LA NUIT :
Je m'installai dans le couloir, devant une table en fer blanc, avec un petit casse-croûte. Quand l'horloge indiqua minuit, j'entendis enfin (pas trop tôt) un bruit disant :"quitte cette maison !".
Une sueur froide me coula sur le front . Mon cousin avait dit la vérité. Le lendemain, je lui conseillai de venir parler au fantôme en face et de lui dire qu'il refusait catégoriquement d'abandonner son dommicile. Mais cela ne fut pas si facile .Il dit tout d'abord que les fantômes étaient des démons et j'eus droit à tous les mauvais esprits. Je réussis à le convaincre et la nuit même il leur dit tout. Et ils lui répondirent :
- Tu vas le payer !
- Mais je paierai le prix, je ne suis pas disposé à quitter ma maison.
La nuit passa ainsi, mélangeant menaces et victoires.
- Demain, j'irai voir le notaire.
- Mais il est à Paris, dit-il.
- Tant pis, dis-je. J'irai à Paris et même au bout du monde pour trouver ce notaire.
Bien dit, pensai-je. Je deviens de plus en plus fort pour trouver une réponse.

Le lendemain, je partis donc pour ce que j'appellais le bout du monde !
J'arrivais enfin à Paris. Ahhh, Paris, quelle belle ville ! La ville de ma naissance (Faux !)
Je pris rendez-vous avec le notaire. Il devait être très riche et célèbre car la dame qui me reçut me dit d'abord qu'il était parti en Italie.
- Impossible, dis-je, mon ami m'a dit que monsieur Marc lui avait téléphoné.
Je vis que la secrétaire commençait à paniquer.
- Vous êtes sûre de vous, dis-je, sûr d'avoir une réponse en moins d'une seconde .
- Bien.... C'est ce qu'il m'a dit. Je ne m'occupe que de ce qu'il me demande de m'occuper. S'il me dit qu'il est en Italie, je ne vais pas faire diriger une enquête pour voir s'il me dit la vérité.
- Bon, je reviendrai, dis-je déçu d'avoir fait tout ce chemin pour rien .
- Attendez, me cria la secrétaire, je veux bien vous dire où il est vraiment mais vous ne pourrez pas entrer car il est occupé. Il est dans son bureau, il m'a dit de ne faire entrer personne.
- Et que fait-il ?
- Il est en train de fabriquer des fantômes pour une maison d'effets spéciaux et ceci lui a été demandé par un studio de cinéma.
Je repartis donc plutôt satisfait (contrairement à ce que j'avais dit ) de ma rencontre et de mes trouvailles ..A ce moment là, je m'aperçus qu'il y avait une bouche d'aération à côté de moi, juste assez grande pour moi . Il fallait que je vois ce Mr Marc MACHIN BIDULE fabriquer des fantômes et manipuler un aimant de taille considérable. Tout à coup, je me mis à éternuer (juste ce qu'il ne fallait pas faire !).
- Tchou      , fis-je comme un train.
Monsieur Sofamasqui (je me ferai jamais à ce nom ) retira la porte de la bouche d'aération. Je sentis alors qu'un sympathique dialogue allait s'annoncer ...
- Que faites-vous là, sale petit voyou. Je me doutais que vous étiez là. J'ai l'oeil rapide.
- L'oeil rapide, dis-je sans réfléchir tant j'avais peur, comment pouviez vous me voir ? J'étais derrière la porte.
- Hin hin hin, vous ne savez peut-être pas qu'avec mon intelligence et mon expérience je sais que tous les petits voyous passent par les bouches d'aération ? Et je dirai aussi que c'est de la pure sécurité, et fantaisie.
- Vous êtes surtout parano, oui.
- Venez-en au fait. Car je sais que vous avez quelque chose à me demander.
- Question simple : Pourquoi faisiez-vous des effets spéciaux ?, dis-je, toujours à moitié allongé dans la bouche d'aération.
- Pour l'argent de poche.
- Comment ,dis-je

Retour au Sommaire

< Page précédente

  Page suivante >